Poutine-Kerry : la paix en Syrie ? |
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Mardi, 13 Septembre 2016 00:00 |
La « transition politique » n’est-elle pas une fiction ?
Vendredi dernier à Genève Serguei Lavrov et John Kerry ont signé un accord qui prévoit une trêve dans l’immédiat, et pourrait amorcer un processus de paix conforme à la résolution votée par l’ONU l’an dernier. On sait que deux politiques s’affrontent: les Russes soutiennent Bachar El Assad à la fois contre « ses » rebelles et contre Daech, les Américains et la « coalition » (France, Grande Bretagne) veulent bien lutter contre Daech, mais soutiennent les rebelles syriens « modérés » qui veulent destituer Assad. Les Turcs sont apparemment anti Daech mais aussi hostiles aux Kurdes, alliés de fait d’Assad. Sur le terrain, Daech est anéantie par les bombardements aériens russes et les assauts kurdes. Les pions ont été récemment déplacés par l’accord entre Poutine et Erdogan, qui aurait renoncé à chasser El Assad (mais reste toujours opposé aux Kurdes) et par l’écrasement des rebelles à Alep. On se rend compte de la vanité de la coalition qui veut soutenir des rebelles en perdition et sans cohésion, et qui avance toujours le préalable de la démission d’Assad. Poutine passe pour l’homme fort du moment, mais les Américains auraient mis en mouvement la Sixième Flotte pour faire pression sur Damas. Seule disposition positive de l’accord : des convois humanitaires peuvent entrer à Alep. |