Portait
L’intérêt général, fruit des intérêts personnels Turgot partage sans doute avec Adam Smith la paternité de la science économique ; contemporains, les deux hommes n’ont cessé de correspondre et de s’influencer mutuellement. Puisque l’économie se ramène au jeu de l’échange, les divers acteurs de la production y recherchent leur intérêt personnel. Les conflits d’intérêts sont naturels, mais ils se règlent harmonieusement par le contrat. Par contraste vouloir établir d’en haut un intérêt général et recourir à la puissance publique pour l’imposer ne fait que contrarier les intérêts des uns pour mieux servir les intérêts des autres. C’est en cela que les procédures marchandes sont supérieures aux administrations politiques. |
Lire la suite... |
Trump contre Kim Jong-Un |
![]() |
![]() |
![]() |
Mardi, 18 Avril 2017 00:00 |
Que signifie le spectaculaire bras de fer entre les deux chefs d’Etat ?
Dans l’immédiat, le risque de conflit semble énorme. La parade militaire de dimanche à Pyongyang s’est voulue impressionnante et dissuasive : si les Américains veulent la guerre, ils l’auront. Au même moment le porte-avions US Carl Vinson accompagné de lance-missiles nucléaires et de sous-marins se rapproche des côtes coréennes. Donald Trump exige l’arrêt immédiat des lancements de missiles. Kim Jong-Un répond par de nouvelles menaces à la « provocation » américaine. En fait, la riposte coréenne fait long feu, puisque le missile envoyé à la fin de la parade explose peu après son lancement et il n’y aura pas de sixième lancement : en montrant ses muscles, Kim Jong-Un n’a-t-il pas révélé sa graisse ? Le comportement de Donald Trump ne cesse d’interroger ses partenaires. Incontestablement il y a à la Maison Blanche une volonté de rompre avec la coupable négligence militaire et diplomatique de l’ère Obama. « L’Amérique est de retour » veut dire Trump. Il le dit à sa manière, sans souci des autres, et surtout au mépris de l’ONU, dont l’impuissance est avérée, aussi bien en Syrie (Poutine exige) qu’en Corée. Le jeu se complique de la diplomatie chinoise, d’un côté inquiète de l’inconscience coréenne, d’un autre désireuse d’intensifier ses liens économiques avec le régime de Pyongyang qui s’ouvre progressivement à un capitalisme « à la chinoise », en remettant en particulier de l’ordre dans sa monnaie, le « won », qui n’a rien d’un missile nucléaire. Finalement s’agit-il d’une mise en scène sans lendemain ou sommes-nous à la veille d’une terrible menace sur la paix mondiale ? On aura remarqué que dimanche place Saint Pierre le Pape François, dans son allocution et sa prière pour la paix, n’a rien dit de la tension coréenne. Le Vatican est perplexe, voire désemparé. Il n’est pas le seul. |