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Un sommet européen pour rien |
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Mercredi, 28 Juin 2017 00:00 |
Bien accueilli, Emmanuel Macron n’a guère été suivi
Les chefs d’Etat présents au sommet de l’Union Européenne ont réservé le meilleur accueil à celui qui a fait campagne sur la renaissance européenne et qui a endigué la montée des extrêmes en France. Mais les embrassades ne sont pas des traités et pratiquement aucune des propositions évoquées par Emmanuel Macron dans son interview (cf.page 6) n’a été retenue. Cela n’a pas empêché la presse française, et en particulier Le Monde et Les Echos, de saluer « le retour de la France » et de suggérer que grâce au Président notre pays serait désormais le leader de l’Union, en tandem avec la Chancelière. Celle-ci a mis tout de suite les choses au point : nous sommes 27 au sein de l’Union, et si l’entente franco-allemande est nécessaire, elle n’est pas suffisante. Il faut tenir compte de tous nos partenaires, d’autant plus que les intérêts sont contrastés a priori. Certains sujets jugés prioritaires par Macron ont été purement et simplement éludés : le statut des travailleurs détachés (une promesse électorale et une obsession de Mélanchon), la centralisation et le budget de la zone euro (tous les membres de l’UE n’en font pas partie). D’autre part, la mondialisation qui serait pour notre Président la cause des inégalités (réelles ou virtuelles) a meilleure presse chez tous nos partenaires et la Chancelière a défini une règle d’or, celle de la réciprocité, exigée en particulier dans les négociations avec les Etats-Unis et la Chine. De la sorte, les envolées lyriques de Macron n’ont pas eu de prolongement concret au cours de ce sommet : les Européens ne marchent pas au rythme de notre calendrier électoral. Par comparaison le calendrier électoral allemand (trois mois avant le vote) prend maintenant une importance croissante. Forte de ses victoires récentes dans les consultations locales, Angela Merkel tient la dragée haute à Martin Schultz qui, pour l’instant, est à 20 points de retard sur la Chancelière. Dimanche dernier, Schultz a relancé une nouvelle campagne, moins populiste, moins socialiste que celle qu’il avait menée jusque là et qui avait semble-t-il effrayé les électeurs allemands. Il est passé en quelque sorte de Mélanchon à Macron. Ce qui nous fait rappeler que lors de la visite de Macron au SPD, à quelques semaines de notre présidentielle, Sigmund Gabriel, alors président du SPD, avait clamé : « Une Europe dirigée par Schultz et Macron : faisons un rêve ! ». Schultz a invité Schroëder dont il avait toujours critiqué les lois Hartz sur la réforme de la législation du travail. Voilà que les socialistes allemands deviennent plus modérés que les Républicains français !
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