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L’omniscience de Karl Marx Le succès de Karl Marx tient sans doute au fait qu’il donne une réponse complète (fût-elle fallacieuse) à tous les mystères de la vie des hommes en société. Il parcourt – superficiellement - toute la connaissance scientifique de son époque. |
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ONU : Trump nationaliste et Macron supra nationaliste |
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Vendredi, 22 Septembre 2017 00:00 |
Trump est bien Américain : la nation est plus importante que l’Etat, son souverainisme n’exclut pas l’entente avec les autres nations, ensemble et en harmonie. L’ONU ne sert à rien. Macron est bien Français : les Etats doivent se fondre dans un supranationalisme incarné par l’ONU. Mais il en oublie « la France seule » du gaullisme, dont il se prévaut volontiers.
La presse française a tout d’abord vanté la chaleur de l’accueil que Donald Trump a réservé à Emmanuel Macron : votre élection est un évènement d’importance mondiale, une révolution qui changera bien des choses désormais, et ce que j’ai vécu à Paris le 14 juillet est pour moi inoubliable. Voilà à peu près ce que le renard a déclaré au corbeau. Puis vinrent les discours à l’Assemblée Générale de l’ONU. Changement de décor : un Trump agressif, belliqueux, menaçant des foudres américaines la Corée du Nord, l’Iran, le Venezuela, Cuba, et critique sévère de l’ONU, de ses coûts et de son inefficacité, mais un Macron rassurant, lyrique, pacifiste, rappelant les options actuelles (et souvent anciennes) de la diplomatie française. Le divorce est complet sur l’Iran (un pays ouvert et devenu modéré) sur la Syrie (le préalable à un accord est la démission de Bachar El assad) et bien sûr sur la COP 21 (cet accord qui va sauver la planète) En fait, les deux discours mettent en évidence les divergences sur le concept de nation. L’Américain souhaite rendre à l’Amérique sa grandeur écornée, comme Reagan il annonce que « l’Amérique est de retour ». La nation peut compter sur l’Etat pour défendre ses intérêts, et Trump déclare que c’est le devoir de tout Etat de penser par priorité aux intérêts de sa nation. En Amérique l’Etat est au service de la nation, la souveraineté est celle de la nation. En France, dans la version Macron, la nation c’est l’Etat, donc c’est le collège des gouvernants qui est garant de la paix mondiale. Ce collège n’est-il pas l’ONU ? Et notre Président de plaider pour la négociation, pour la compréhension universelle, finalement une ONU qui oourrait ressembler à une vraie Union Européenne, celle dont il a dessiné les contours dans son discours d’Athènes : plus de guerre, plus de frontières. Citoyens du monde, supranationalité humaniste : le rêve au-delà de la réalité. Irénisme contre Cynisme.
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