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Le monétarisme de l’école de Chicago « L’anti-Keynes » : ainsi a-t-on qualifié Milton Friedman, bien que Keynes ait été contesté dès les années 1930 par l’école autrichienne. |
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Cet homme est dangereux |
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Écrit par Jacques Garello | |
Mardi, 21 Février 2017 00:00 | |
Emmanuel Macron est une menace : pour l’honneur, pour la vérité, pour la démocratie.
Ses propos sur la colonisation française en Algérie salissent l’honneur de la France. Pour s’assurer l’amitié des barbares qui dirigent aujourd’hui un pays enchaîné et miséreux, le petit soldat est allé salir la mémoire de ces centaines de milliers de colons qui ont apporté la paix et la prospérité dans ce beau pays du Maghreb. Ces colons chassés de leurs maisons françaises par l’occupation allemande (Alsaciens et Lorrains), la pauvreté extrême (Ardéchois) voire la répression politique (Saint-simoniens et républicains). Ces colons rejoints au 20ème siècle par les immigrés italiens, maltais, espagnols (exilés républicains). Ces colons engagés dans la première guerre mondiale, dont les noms s’alignaient sur les monuments aux morts des villes et villages, comme en métropole, ces colons engagés dans la campagne d’Italie et formant le plus clair de la 2ème DB pour libérer leurs compatriotes en 1944. Ces colons victimes d’un terrorisme tout aussi barbare et cent fois plus meurtrier que celui que nous subissons aujourd’hui. Bref tous ces pieds noirs qui ont transformé la plaine marécageuse de la Mitidja en un fructueux verger, qui ont ouvert des routes, construit des barrages, bâti Alger la Blanche, et Bône et Oran. Tous ces Français qui ont ouvert des écoles et des églises, alphabétisé et formé des générations entières d’autochtones si fiers d’être devenus « des Français à part entière » en 1958, au moment où le plan de Constantine de Paul Delouvrier ouvrait la perspective d’un développement accéléré par la découverte du pétrole du Sahara et l’ouverture sur l’Europe entière. Ces Français d’Algérie, Chrétiens, Juifs ou Musulmans, n’ont-ils pas assez été punis pour avoir honoré la France ? N’ont-ils pas été chassés, massacrés, emprisonnés, spoliés, rejetés ? Et le pays d’Algérie n’a-t-il pas été livré aux pires des sauvages, et soudainement coupé de la civilisation ? Fallait-il de surcroît qu’un fringant énarque, ignorant tout de l’histoire dans ses pages les plus douloureuses et les plus lumineuses, vînt trahir le pays dont il se voudrait Président ? « Je veux être Président » : voilà qui à ses yeux autorise n’importe quel discours, n’importe quel mensonge. Il est, plus qu’aucun autre, le candidat du mensonge. D’ailleurs, n’a-t-il pas eu l’aplomb d’expliquer que ses propos ne concernait ni les colons, ni les harkis et que la colonisation a « par effraction (sic) permis la modernisation de l’Algérie » ? Droite ou gauche ? « De nulle part » dit Cambadélis, expert en faux-semblant. Soyons plus précis : « Je suis libéral parce que le libéralisme est de gauche » dit Macron, pour ajouter quelques jours plus tard « Je ne suis ni de droite ni de gauche, le libéralisme échappe à ce clivage partisan ». Il éprouve de la sympathie pour les adversaires du mariage pour tous, « qui ont été humiliés » (17 février), le lendemain il rassure la gauche et les militants de LGBT en s’affirmant « défenseur du mariage pour tous ». A propos de la dépénalisation du cannabis, il suggère en novembre 2016 que « la solution pénale n’est pas la réponse la plus efficace » mais vendredi dernier dans Le Figaro il prône une amende de 100 euros pour les consommateurs, assortie de poursuites judiciaires si nécessaire. Bref, il dit tout et son contraire. C’est hélas une vieille recette électorale : changer le propos en fonction de l’auditoire. Cela s’appelle bien un mensonge. Mais Macron nous explique qu’il n’en est rien : il tient, dit-il un langage de « vérité et de complexité » : autrement dit les choses sont trop complexes pour que la vérité soit reconnue. C’est d’un relativisme éblouissant : peu importe la vérité, elle sera celle que vous souhaiterez. Socialisme libéral : un mensonge D’ailleurs, le seul fait de se proclamer social libéral est en soi un mensonge, puisque le libéralisme exclut le socialisme. Entre la liberté individuelle et le projet collectif, entre le marché et le plan, entre la propriété privée et la spoliation fiscale il y a incompatibilité, « la troisième voie est une impasse » (Walter Eucken). Emmanuel Macron menace la démocratie, en occultant le débat d’idées, la confrontation des programmes, au bénéfice du culte de la personnalité. Plus que charismatique, dit-on : « Christique » ! Il est surhomme providentiel, mystique autant que mystérieux. « Je vous ai compris, je vous aime » : voilà de solides arguments qui vont convaincre ceux qui connaissent le chômage, la perte de leur pouvoir d’achat, la faillite scolaire, le harassement fiscal, la paralysie des systèmes de santé et de retraite, l’insécurité, et autres menus maux de la vie actuelle en France. En marche sur les eaux. Macron, c’est le prince président : celui qui fait la révolution à lui tout seul. Tout seul ou presque : en politique il n’y a pas de miracle, et derrière le mirage Macron, des intérêts bien concrets ont convergé pour assurer la pérennité d’un clan élitiste qui unit classe politique et milieux d’affaires. Le soldat Macron défend courageusement ce « capitalisme de connivence », qui a pu régner sans conteste depuis que droite et gauche ont installé l’Etat Providence. C’est la raison pour laquelle il trouve la complicité médiatique et l’argent pour faire campagne. Quant aux électeurs, qu’ils se contentent d’homélies, le programme viendra en temps voulu : assez tard pour qu’on y comprenne quelque chose. Français, il n’y a rien à comprendre, contentez-vous de voter. C’est ça la démocratie. |
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Au sommaire du n°1362 du 2 mai 2018 Editorial : Victoire des Black Blocks
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