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Le père des néo-classiques Après la « révolution marginaliste » qui avait pris des allures fort différentes dans les œuvres de Jevons, Walras et Menger, il fallait sans doute le talent pédagogique d’Alfred Marshall pour proposer un schéma d’exposition simple des principes de la science économique. |
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L’Etat français : obèse et anémique |
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Écrit par Jacques Garello | |
Mercredi, 24 Janvier 2018 00:00 | |
Notre Dame des Landes, les prisons bloquées, les dealers verbalisés : autant de marques d’impuissance de l’Etat français. Ce n’est pas nouveau et, aujourd’hui comme hier, rien ne marche dans notre Etat, en dépit d’une mise en scène politique fort bien conçue.
Aujourd’hui comme hier, nous mesurons les méfaits de l’obésité étatique. L’excès de poids de l’Etat français s’inscrit d’abord sur la balance des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires, où des records sont battus. Mais il se révèle surtout par l’inflation réglementaire qui traduit le total contrôle par l’Etat de la vie politique (disparition des libertés locales), la vie économique (charges, secteurs et marchés publics, codification, politiques budgétaires monétaires, et environnementales) ; la vie privée (famille, filiation, santé, patrimoine). Mais à trop en faire, l’Etat devient impuissant et finalement l’anémie détruit les forces de l’ordre. Nul recours aux forces de l’ordre pour la liquidation du projet de Notre Dame des Landes. Les décisions de justice n’ont jamais été appliquées, pas davantage que les consultations électorales. Maintenant on a peur d’une intervention trop musclée de la gendarmerie. Depuis 2014 les gouvernants ont été paralysés par la mort de Rémi Fraisse (manifestation contre le barrage de Sivens). Aujourd’hui on a préféré « la conciliation », et deux tiers des Français approuvent. Les agressions contre policiers et gendarmes se sont multipliées, de plus en plus sauvages et impunies. Maintenant ce sont les gardiens de prisons qui sont attaqués par des « radicalisés », mais de façon générale la politique carcérale a mené à des drames scandaleux et aggravé la criminalité. L’Etat responsable de ce lamentable échec n’a rien fait, rien résolu et les gardiens savent bien que rien ne changera – sinon à la limite leurs revenus, prix de l’abandon. L’Etat se propose courageusement de verbaliser les fumeurs de cannabis. Mais où est le courage ? La proposition, qualifiée de « pragmatique » est-elle praticable ? On voit difficilement deux ou trois policiers arrêtant dans la rue des consommateurs de cannabis pour les verbaliser et leur faire payer la contravention. Je pourrais allonger la liste des défections, des renoncements : les sans papier, les squats, les imams « radicaux », les grèves et manifestations illégales et violentes, les barrages routiers. Bref : l’état de droit ne peut exister sans mobiliser les forces de l’ordre. L’Etat dispose d’un monopole de la violence qui ne se justifie qu’au service de la défense des droits individuels. Certains estiment que tout cela va changer, puisque notre pouvoir actuel se fait fort de tout réformer dans notre pays, avec habileté et paix. Y croyez-vous réellement ? Pour ma part, j’observe que ni les principes ni les faits aujourd’hui dominants ne laissent quelque espoir. Les principes ? Il n’y a qu’une façon de restaurer l’Etat : c’est de le limiter à l’exercice de sa seule mission : protéger les personnes et leurs biens, assurer liberté et sécurité. Alors que le budget de l’Etat représente pour 80% des dépenses en dehors des attributions régaliennes, la justice, la police et la défense sont à la portion congrue. L’affaire des prisons peut être réglée par la construction d’autant de centrales et d’aménagements qu’il est nécessaire pour rendre réelles et utiles les peines de tous niveaux ; privatiser les bâtiments, les prestations voire même le personnel est une recette efficace retenue de plus en plus dans le monde entier. La justice peut être rendue par des magistrats qui ne soient pas aux ordres du gouvernement et appliquent la règle de droit, car aujourd’hui l’arsenal juridique pour remettre de l’ordre est largement suffisant, mais il n’est pas appliqué, souvent par démission ou idéologie. C’est un fait maintenant évident : ce genre de réformes profondes et systémiques n’est pas à la mesure ni dans l’intérêt de nos dirigeants actuels, comme les précédents bien sûr. Les gens installés dans l’Etat français se heurtent d’abord à la tyrannie du statu quo : trop de Français ont intérêt à ce que rien ne change parce qu’ils vivent de l’Etat actuel, dont ils reçoivent salaires, marchés, privilèges. Les gens installés prennent aussi en compte qu’ils appartiennent à une élite protégée et organisée : celle des énarques, des grands corps de l’Etat, des grandes écoles, des sectes et relations d’affaires en tous genres. Et l’ensemble sera vendu au bon peuple au nom de l’égalité des revenus, des sexes, et on tiendra de beaux discours sur la paix sociale, le rassemblement. Le courage ne se mesure pas aux accents des discours, mais à la réalité des évènements. Actuellement, l’Etat français demeure ce qu’il a toujours été depuis des lustres : envahissant et impuissant. Réduire l’Etat est la seule façon de sauvegarder l’état de droit grâce à de véritables forces de l’ordre. L’étoile des Rois Mages a fait toute la lumière sur l’histoire de l’humanité, elle a indiqué pour les siècles des siècles la voie de l’espoir, de la vérité et de la vie. Aurons-nous une Epiphanie au cours de cette année 2018 ? Elle serait bienvenue, car pour l’instant nous sommes dans l’obscure clarté, du moins pour ce qui concerne la chose publique, hélas si pesante sur nos perspectives personnelles. |
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Au sommaire du n°1362 du 2 mai 2018 Editorial : Victoire des Black Blocks
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